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CYRIL COGNÉRAS écolo-régionaliste limousin
28 octobre 2010

Le vote d'une réforme inique ne la rend pas plus légitime

Le       vote d'une réforme inique ne la rend pas plus légitime       

 

      

Contre un         mouvement social d'une ampleur exceptionnelle et une opinion         publique hostile, le Parlement a adopté hier la réforme         Woerth-Sarkozy. Malgré le vote du Parlement, cette réforme est         toujours aussi illégitime.

      

 

      

Illégitime,         car le candidat Nicolas Sarkozy avait déclaré en 2007 ne pas         vouloir toucher à l'âge de départ à la retraite, et n'a donc pas         reçu mandat pour le faire. Illégitime, par l'affairisme de ses         promoteurs, Éric Woerth et ses affinités avec la fortune         Bettencourt, Guillaume Sarkozy, dirigeant de Malakoff-Médéric,         qui profite de la réforme pour lancer un fonds de retraite par         capitalisation. Illégitime, par le refus de toute négociation         avec les syndicats. Illégitime, car cette réforme pénalise         surtout les femmes, les jeunes, les ouvriers. Illégitime enfin,         car elle signifie la soumission à la loi des marchés financiers         et des agences de notation. Tout cela pour sauver la notation         AAA de la France !

      

 

      

Le         gouvernement et les parlementaires ont montré, à cette occasion,         comment on peut allier l'injustice sociale à l'autoritarisme         antidémocratique. Le Parlement a même aggravé le projet         gouvernemental en prévoyant pour 2013 une 'réforme systémique'         ('retraite par points' ou 'comptes notionnels'), synonyme de         nouvelles régressions.

      

 

      

Un système par         points, déjà en vigueur dans les régimes complémentaires de         l’ARRCO et de l’AGIRC, est un système à cotisations définies qui         permet d'ajuster par de simples mesures réglementaires le niveau         du point, donc des pensions. Le système par comptes notionnels,         quant à lui, sous une apparence de transparence, vise en réalité         à accroître encore l'individualisation des droits, faisant         dépendre le niveau de la pension du seul montant des cotisations         versées par la personne. Il s'ajuste automatiquement, sans débat         social, à mesure que l'espérance de vie augmente. Dans les deux         systèmes, les ajustements étant permanents, le salarié ne peut         pas connaître le taux de remplacement de son salaire avant la         liquidation de sa retraite.

      

 

      

En janvier dernier, le           Conseil d’orientation des retraites avait reconnu que ces           systèmes sont incapables de faire face à un choc démographique           ou économique, et que leur mise en application provoquerait à           terme une nouvelle baisse des pensions d’environ 20 %.

      

 

      

Une autre         réforme demeure plus que jamais nécessaire. Une réforme         progressiste, qui passe au contraire par un rééquilibrage entre         la rémunération du capital et celle du travail, qui a perdu près         de 200 milliards d'euros actuels par an en 20 ans. Faire cotiser         les profits permettra de restaurer la retraite à 60 ans à taux         plein, tout en réduisant les inégalités entre retraité-e-s.         Attac poursuit résolument son engagement dans le mouvement         multiforme de la société pour empêcher la mise en œuvre de la         réforme Woerth-Sarkozy, et imposer une réforme conforme aux         intérêts de la grande majorité.
      

      

        Attac France,

        Paris, le 28 octobre 2010

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